Le mur sud

Le niveau supérieur montre une procession où il n’a pu être malheureusement restauré que cinq personnages.

Les deux niveaux médians montrent des scènes de l’histoire sainte.

Le niveau inférieur a été largement détruit par des enduits antérieurs à la restauration. Il reste un cervidé.

Pour le visiteur placé à l’entrée, ces peintures donnent un effet de perspective.

Sur ce mur sud le choix d’une procession et de scènes simples et fondamentales de l’Ancien Testament (tout début de la Genèse puis le chapitre de l’Arche de Noé) et du Nouveau Testament (vie de saint Jean-Baptiste avec le baptême de Jésus), montre une volonté de toucher le public populaire (et largement illettré) d’une église paroissiale.

Les dessins renforcent cette impression de vouloir s’adresser  aux plus grand nombre avec une narration accessible, proche de la bande dessinée. Ils sont naïfs. Ils rendent cependant d’une façon simple et efficace les mouvements des personnages. Les drapés des vêtements sont parfaitement exécutés. Les scènes telles que Adam et Eve chassés du paradis, puis travaillant ne sont pas  excessivement dramatisées. Les traits des visages sont expressifs: Adam et Eve chassés du paradis apparaissent désolés, navrés; la servante  qui regarde saint Jean nouveau né est admirative de même les spectateurs du baptême de Jésus; Marie dans la scène de la visitation semble bienveillante; Noé au début du déluge semble soucieux, inquiet et à la fin soulagé, satisfait.

Malheureusement les yeux de plusieurs visages n’ont plus d’iris ce qui réduit leurs expressivités.

Cet ensemble de même style a été vraisemblablement réalisé par le même artiste (même technique pour le dessin des yeux).

Cette simplicité était malheureusement une arme à double tranchant. Elle a été une des raisons du badigeonnage effectué au XVIII ^ème siècle. Ces peintures étaient devenues trop vulgaires, la représentation de Dieu comme identité humaine n’était plus acceptable. Dieu invisible ne peut donc pas être matérialisé, caractérisé.